dimanche 16 décembre 2007

Fela......tu nous manques !

C'est un precieux héritage qui continue d'être souillé, pillé et humilié:

"
"Le "Shrine" de Femi Kuti, attaqué par la police.

Dans la soirée du Samedi 15 décembre, La police a attaqué le "New Africa Shrine".

Selon les témoignages, 2OO policiers armés, dont certains, en état d'ébriété avancé, ont investi le lieu, prétendant rechercher des brigands,.

Ils auraient arrêté environ 400 personnes.

Femi Kuti va bien, il ne sait, si il pourra donner ses habituelles représentations, puisque certains de ses musiciens et de ses danseuses, sont toujours séquestrés.

Ceci n'est pas sans nous rappeler , les différentes agressions, que les autorités Nigérianes ont maintes fois fait subir à Fela.... certaines choses ne changeront donc jamais."


Ca me fait bien relativiser ma "condition" d'artiste, puisque je vis sur le territoire français et que mes textes ne sont pas engagés, donc je ne gêne personne.

Nous en sommes encore à constatern, 10 ans après sa mort, que la situation n'a pas changé !

Maman, si tu le vois, dis-lui que nous pensons fort à lui: on n'a pas attendu de fêter les 10 ans de sa disparition pour ça.


"Open that book thm call dictionnary
Upside down indeed they're proper....
Them peaople organized, electric organised
For Africa my house I don't see....."

Demain, ça fera UN AN

Plus qu'une pensée pour toi Maman ! Aujourd'hui , hier et tous les jours d'avant!
partout, tout l'temps.
Devant, dedans, ici, par là,où me mènent les vents...
Je te suis, je fuis tes scories,j'essuie tes larmes, je deviens ton arme, tu soignes mon âme.

Merci d'être.

Je ne sais pas ce que tu fais, ni ce que tu es !
parfois je t'imagine en train de poser pour dali, et/ou de faire un putain de jam avec Miles, Nina et les autres !

Ici, et bien une bonne partie de tes cauchemards sont devenus réalité !
Sarkozy président, précarité grimpante, des Ong qui se barrent en sucette, le "guide" Lybien accueilli comme un prince....

Mais beaucoup de rêves que tu n'osais formuler sont en train de se concrétiser: réunion des membres de la famille, mon album avance bien, mes enfants sont des merveilles et me donnent chaque jour foi dans ce monde.

Je suis sûre que tu les vois et que tu en es fière.

TU ES AVEC NOUS
NOUS SOMMES EN TOI

JE T'AIME

jeudi 25 octobre 2007

Joyeux anniversaire !

Oui, j'ai plusieurs jours de retard, mais ça ne devrait pas trop te surprendre !
Pas assez de 24H pour tout faire, 'you knwo what i'm sayin'

Le jour de ton anniversaire, comme promis, nous avons brûlé de l'encens, tu aimais tellement ça !
Et puis j'avais rv avec mes amis chanteurs pour une séance de choeurs pour plusieurs morceaux de mon album.
Rv à 11h le 15 octobre 2007 ! C'est drôle la Vie, parce qu'à une personne près, tous les amis venus me rendre visite avant mon départ au Cameroun pour t'enterrer étaient là:
Kova, Gérald, Janice, Karl rejoints par Lisa, Axel.
Nous avions hâte de chanter tous ensemble, de rire, de manger, de se donner de la nouveauté, comme d'hab quoi....
Une fois tous les chanteurs arrivés.......L'ordinnateur ne démarrait pas, alors même qu'il fonctionnait une heure avant !

Pendant trois heures nous avons attendu qu'un "miracle "se produise !
Non, on ne pouvait pas annuler cette séance, il fallait que ça se fasse !
Gérald est rentré chez lui , a ramené SON ordinnateur, bref, je te passe les détails informatiques car malgré le temps, je reste un vraie brêle en informatique !
Il a sauvé la séance: nous avons OUI chanté, OUI ri, OUI donné, OUI partagé.

Pour ton anniversaire Maman, pas de pleurs, pas de tristesse, pas de colère, que de l'Amour, tu sais le vrai, celui que l'on donne sans compter ni juger, celui que l'on reçoit avec sincérité.

Ils m'ont donné plus qu'ils ne l'imaginent.

Pour ton anniversaire, "Mansaadi" a plus qu'avancé !

Merci de me donner la Force, la Foi dans ce que je fais !

Tu es partout avec moi, dans moi, autour de moi !
Oui, je me répète, mais c'est tellement bon.


Ah, oui, j'oubliais, ta petite-fille a eu 10 ans !
Une beauuuuuuuuté qui te ressemble de plus en plus ! gracieuse, drôle et intelligente !
Elle avait réuni presque'une vingtaine de ses camamrades d'école !
Moi, j'ai invité plusieurs amis avec et sans enfants.
Mamie était là.
William était là!
L'AMOUR était là: nous avons encore une fois ri, ri , amis ri, dansé... Il n'y avait pas de difference entre petits et grands.... le rêve quoi !!

Nous pensons fort à toi !
Je sais que tu nous regardes !


JE SUIS FIERE D'ETRE TA FILLE
JE T'AIME

A TOUT'

vendredi 12 octobre 2007

Lundi 15 octobre sera ton anniversaire

Ma chère Maman qui me manque tant !
Ta petite-fille te ressmble de plus en plus: elle a ta grace et ton temprérament !

Nous parlons souvent ( tous les jours) de toi !
Je sais que tu es partout en moi, autour de moi, avec moi !

Tu manques à ta mère, à tes frères, à tes enfants et leurs enfants, à tes neveux, à tous ceux qui t'aime.

Nous t'envoyons toute la force de notre Amour pour que ton séjour soit doux et lumineux comme ton âme.

Oya Mamoune, Oya Lucie, Lumière fille de la Foudre.

Je suis fière d'être ta fille: MERCI POUR TOUT CE QUE TU ME DONNES !
Je t'aime.

Jean-Felix m'a envoyé ces textes et la photo de Louise, ta grand-mère.....



"Solitude



Tu es le sentiment de vouloir exister dans la reconnaissance d'autrui

Tu es l'expression de ce besoin de communiquer, d'aller vers l'autre

Tu n'es pas inutile, Solitude

Ni douce non plus, pourvoyeuse d'amertume

Souvent j'ai voulu te broyer, Solitude

et t'oublier, pourfendeuse de vie

Seulement je me suis un peu trop habituée à toi

car quand tu es là, je me rappelle que l'essentiel c'est d'aimer







La Vérité du matin

Devient de la Tristesse

Avec le Temps.

Proverbe Ethiopien







Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écœure.
Quoi ! Nulle trahison ?
Ce deuil c'est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine !

Paul Verlaine

dimanche 12 août 2007

Allez voir le travail d'Agathon


Agathon, est Agathe pour moi ! Je l'ai rencontré en 1999 sur le tournage des "Enfants du printemps" de Marco Pico ! Elle y travaillait à la déco !
Et là, je reçois un message d'elle via myspace ! Alors voilà, encore merci et vive internet qui ces derniers temps n'a cessé de me remettre en contact avec des personnes que j'aurai eu du mal à retrouver seule !

Allez voir son travail, ici:
http://agathon-art.fr/index.php

samedi 11 août 2007

Ah les renconctres !

Maman, j'ai rencontré Christiane Fioupu, la "Reine de Toulouse" comme tu l'appelais !
Ell n'a appris ton décès que très recemment et a trouvé mes coordonnées. nous nous sommes appelées, avant-hier, et hier elle est venue à Nîmes pour m'écouter et te dire au revoir à sa manière !

Elle m'a donné des pistes de compréhension sur toi ! J'en sais un peu plus sur ta jumelle Oya, et ce n'est que le début de mon enquête me semble-t-il!!

Par contre tous les objets t'appartenant que je veux porter se brisent ou se déchirent...Bref, il faut que je te "lache".... pour mieux te guider vers TA PAIX

Sawa, oui tout à fait !
D'ailleurs mon prochain gros travail va être de retourner au village pour que les ancients puissent te dire au revoir par moi !

Je t'aime de plus en plus à mesure que je te découvre et te comprends!

Merci pour toute la force et la lumière que tu m'as donné et que tu continue s de me donner...

Punaise, tu es vraiment Oya ! Je te reconnais: élegance, force, vérité, sensibilité, rage, beauté ! Reine des ouragans et autres tempêtes, relai entre les morts et les vivants !
Hier soir je remerciais "Eole" de s'être calmé just'avant le concert...Mais j'avais le mauvais vocable, il s'agissait bien de ta jumelle Oya, clémente avec sa "fille"


"La vérité comme ruse suprême"

Merci
Je t'aime

lundi 2 juillet 2007

Lettre Entrouverte

Lettre entrouverte

Un dimanche soir. Dimanche 2 juillet. La journée durant je m'étais mise en léthargie pour tenter de restaurer un muscle cardiaque en bandoullière... Le soir venu, je songeai qu'il fallait tout de même s'alimenter un peu et "couper" ce jeûne transculturel... Alors, je fis un détour chez mon ami berbère, épicier vespéral de son état.

Dans la boutique, une foule inaccoutumée zigzagait entre les rayons, se bousculant avec la fausse déférence qui sied aux gens du 7e arrondissement de Paris. Hommes et femmes en short long et beige, toujours beige, petit maillot "Lacoste" made in je ne sais où, le cheveu coupé au carré sur le carré de la nuque, bague unique et chevalière unique arborant d'étranges armoireries. Mâles et femelles accompagnés d'enfants à l'identique: petit short beige, petit maillot....
Je notai que le rayon vins était le plus assiégé: rosé, rouge, blanc, les bouteilles partaient.

- Qu'est-ce qu'il se passe ce soir, que se passe-t-il?
- C'est la finale, murmura l'épicier.
- Quelle finale?
- Mais la coupe d'Europe!
- Et qui joue?
- France-Italie.

Il est vrai que je vis et vivrai encore sans football. Pourtant, le mot Italie eut une curieuse résonance. c'est vrai que le restaurateur italien dont la gargote est mitoyenne de "Présence Africaine", est particulièrement désobligeant depuis quelque temps. Sa dernière bavure remonte à la semaine dernière: nous étions encore à table que la facture était déjà parvenue à la comptable de "Présence". Et puis, certains jours, c'est un humour qui crisperait un mort.
Pourtant, tous les étés venant, nous lui concédons notre morceau de trottoir. Et ses tables bancales et ses parasols de guignol déparent alors notre vitrine et lui font terrasse. Ses tablées masquent nos livres dès 19 heures. Je me surpris à penser qu'il leur fallait une bonne raclée... Au foot.

Radio RFI. Les noms de nègres et d'arabes valses sur les ondes, côté français.
L'Italie, elle, s'adonne à son sport favori: le mauvais jeu, les coups bas et retors qui poussent à l'agacement extrême et vous exhortent à "la faute". Je songeai à nouveau à notre voisin italien.
L'Italie menait grand jeu. Le speaker annonça la défaite des français. Et tout d'un coup Vodoum8 Une fraction de seconde et le jeu bascula. Pour la première fois, je suivais un match: de football, à la radio, avec une délectation jubilatoire. Vodum! Le second coup fut porté à la face de l'arrogance et de l'impudence.
En parfaite synchronisation, les hurlements des speakers, de la foule, se mélèrent aux klaxons de la rue et aux vociférations joyeuses qui déchiraient l'air tiède de ce soir de juillet.
Ce tintamarre augurait que la nuit serait difficile pour une accro du sommeil comme moi.
Je décidai donc une petite promenade.
lentement j'ai descendu l' avenue des Invalides. Des feuilles jonchaient le sol. C'est vrai, il y avait eu une petite tornade dans l'après-midi, une humeur de ma jumelle Oya(*).
Mais les feuilles étaient jaunes et dans l'air un automne précoce me chatouillais les narines.
Automne ou déclin? Difficile de se laisser aller à l'exercicie d'une reflexion sur les saisons quand des voitures, coffres ouverts et remplis d'humains roulent à tombeau ouvert, rasent le trottoir et quand le trottoir sert de scène à un théatre d'extravagances. La plupart des bolides étaient conduits par des femmes. Les hommes ayant sans doute copieusement arrosé et le match et la victiore ont dû céder le volant. Et c'étaient des femmes surexcitées et sures d'avoir leur "tir au but" dans la nuit, de voir rentrer des ballons par leurs hommes bourrés d'adrénaline.

J'allais me laisser envahir par l'émotion que me procurait l'allégresse de ces gens quand je réalisai qu'ils étaient presque tous porteurs de la même étoffe: ce bleu, ce blanc et ce rouge cousus de fil blanc... Mon sourire intérieur se mua brutalement en sanglots silencieux. Exhibitionnisme. Ce bleu, ce blanc, ce rouge, ce linceul posé sur nos nations qu'ils se complaisaient à appeler ex-colonies, anciens protectorats.
Non décidément, ce n'était pas "ma victoire". Ce drap tricolore aura eu raison de ma léthargie. Fous! Dans la poussière de l'arène, taper dans la tê^te coupée qui roule, qui roule faisant du sable et du sang de l'immolé, un ciment d'histoire...
Aujourd'hui, taper dans une tête de cuir. Quoi de neuf ? La rage est la même. Au nom d'un drapeau, c'est encore une mise à mort.

Je pris le chemin du retour, quand, insolite, deux infirmères sortirent de l'Hôpital Necker-Les Enfants Malades et se précipitèrent chez un épicier encore ouvert pour se rallier à tous ceux qui se pourvoyaient en bibine pour fêter "La France".
Alors, oubliée ma rancoeur du voisin restaurateur. Le souvenir du match Nigéria-Cameroun au Nigéria s'imprima. J'avais été soulagée, rassérénée que le cameroun l'emportât sur la terre du Nigéria, et caréssé le rêve qu'un jour le Nigéria vienne à son tour à gagner contre le Cameroun, sur la terre du Cameroun.
Pour la paix... une coupe...des nations... sans drapeau.

Lucie-Mami Noor
2 juillet 2000

Ceci est la copie exacte d'un texte de Lucie...
(*) Je fais actuellement des recherches sur Oya, qui me semble être "lesprit" attribué à Lucie par ses tantes au village... Mais rien n'est moins sûr !
L'enquête est en cours !

Oya Mamoune ! Oya Maman! Je pense fort à toi

lundi 11 juin 2007


Et dire que je doutais de la possibilité d'une suite !
Ta petit-fille a beaucoup de toi: ta sensibilité, ton intelligence humaine, ton espièglerie et ta beauté !!

Aujourd'hui en rentrant de l'école, elle a déssiné le drapeau Camerounais: dans le vert, elle a écrit "Mamoune", et dans le jaune "Maman"....Le tout sur TON ordinateur...


Oui, la vie est là, belle fière, féroce et brulante, généreuse et capricieuse, mais toujours là

vendredi 8 juin 2007



OUi, c'est bien toi là!!!! En 1972, avec deux amies, Jeanine Zogo avec qui tu as fait les 400 coups et une autre que je ne connais pas

A la mémoire de ma mère: Lucie-Mami Noor Nkaké

Bonjour à tous !

Bienvenus sur le blog de feu Lucie-Mami Noor Nkaké (1954-2006)

Ce matin , je devais dormir jusqu'à midi au moins, mais je ne sais pourquoi, mes yeux se sont ouverts à 07h, puis 08H, puis 09h....Je suis pourtant à bout de nerfs, fatiguée, et ça se voit: mes yeux son rouges, ma peau est grise (tout comme mon humeur)...

Hier, pour la première fois depuis mon retour du Cameroun, j'ai ouvert l'ordinateur de ma mère, pour y découvrir des trésors de recherches, de travaux dédiés à la recherche Camerounaise contre le Sida....
Tellement de dossiers qui m'étaient inconnus....
Tellement de boulot abbatu, resté anonyme, car cette bête de travail qu'éatit ma mère, ne signait que très rarement ses travaux: elle oeuvrait pour la finalité et pas pour la reconnaissance...

Oui, mais voilà, moi je ne veux pas la perdre un dernière fois.
Je vais m'éfforcer de livrer quelques-uns de ses écrits, des bouts de pensées, des dessins, qui la concerne...
Et j'invite d'ailleurs toutes les personnes qui l'ont connue et aimée à me faire parvenir des documents qui la concerne: photo, note en tout genre, objets...

Oui Maman, le devoir de mémoire est en train d'avoir raison de moi.
D'aucuns me conseillent d'essayer de tourner la page, mais je ne peux car ne veux m'y résoudre...
J'ai tellement de choses à apprendre de toi, sur toi, par toi...

Aujourd'hui Vendredi 8 juin 2007: ça fait presque six mois que tu es décédée et pourtant c'est comme si c'était hier...
La douleur est toujours aussi fraiche, ça ne veut pas cicatriser... Non, je ne veux pas te laisser....Je sais que c'est dangereux, mais il y a trop d'enigmes autour de toi..Lucie=Lumière
Je vais donc m'efforcer de trouver celle qui me fera mieux te connaitre, moi qui ne suis que ta fille...

Six mois donc, mais tu es toujours là: dans les moindres recoins de mes pensées, sur mon visage que je n'ose encore entourer de cheveux, dans mes enfants, dans ma musique, dans mes cauchemars aussi...

Ce blog sera ma manière de transmettre un peu de ce que tu es: espiègle, écorchée, généreuse, caractérielle, entière, belle, fragile, autoritaire, aimante, drole.....

"MERCI D'ETRE"
Ta fille qui t'aime